The-Ripper-Victim
Messages : 144 Date d'inscription : 25/08/2013 Age : 34 Localisation : Actuellement sur le Jolly Roger
| Sujet: [OS Sanctuary]Back In Time Sam 12 Oct - 10:52 | |
| Back In Time Résumé: Que se passerait-il si John avait réussi à remonter le temps ? Spoiler: Spoilers Sanctuary Saison 3 Episode 20 Disclaimer: Les personnages de Sanctuary appartiennent à leurs créateurs, je n'attends aucune rémunération. Pairing : James/John Rating: PG13/T - Back In Time:
Et si Adam Worth n'avait pas trahi John? Et si John avait réussi à remonter le temps, juste avant que l'affaire de l'Éventreur n'éclate ?
1887, Appartement de James Watson.
James veillait tard encore une fois ce soir. Comme souvent, c'était une enquête qui le maintenait éveillé, certains détails ne collaient pas. Même avec son esprit supérieur à la moyenne, il n'arrivait pas à mettre le doigt sur ce qui n'allait pas. Se laissant retomber, en soupirant, sur son fauteuil après avoir fait une série de cent pas, il tourna la tête en direction du bureau où une montagne de papiers trônait. Peut être devait-il faire une pause? Il tendit la main pour attraper son verre de brandy sur la petite table à coté de son fauteuil. Il bu doucement une gorgée, appréciant la douce chaleur que provoquait l'alcool en contact avec sa langue. Laissant ses pensées s'éloigner doucement de son enquête actuelle, il se mit à penser à John.
Quelques heures plus tôt, il s'était présenté à sa porte plus nerveux que jamais, une main dans la poche de son manteau palpant quelque chose avec anxiété. Après que James lui ait demandé qu'est-ce qui le mettait dans cet état, John sortit un petit écrin en velours de sa poche. « Je compte demander à Helen de m'épouser ce soir. » avait-il finalement réussi à dire. Le visage de James se décomposa, il savait qu'un jour où l'autre cela devait arriver, mais il espérait que ça prendrait encore un peu plus de temps...
James fut sorti de ses pensées lorsqu'il entendit qu'on frappait à sa porte. Il regarda l'horloge, il était presque deux heures du matin. Qui pouvait bien venir chez lui si tard dans la nuit. Il avait bien quelqu'un en tête, mais cela paraissait impossible, sachant le programme de la soirée de cette personne... Il se leva et traversa le salon pour rejoindre la porte d'entrée, alors qu'on frappa encore deux coups. Ouvrant la porte, James resta muet devant l'homme qui se tenait sur le palier. Il ressemblait à John, mais ce n'était pas vraiment John. Ses vêtements n'était clairement pas de l'époque actuelle. Personne n'oserait s'habiller ainsi, il avait l'air à moitié débraillé. Et ses cheveux! Où étaient passées ses longues boucles noires? James entr'ouvrit la bouche essayant de dire quelque chose, mais ne sachant quoi dire, il se contenta de se décaler, invitant ce parfait inconnu à entrer. Il ne savait pas pourquoi, mais dans un sens il savait qu'il fallait qu'il le fasse et que cet homme avait une bonne raison d'être là. « John? » demanda-t-il, après avoir fermé la porte derrière lui. L'homme secoua la tête. « Ne pose pas de questions, James, ça serait trop compliqué. » John avait parcouru plusieurs kilomètres dans les rues de Londres pour enfin arriver là où il le désirait. Le dispositif d'Adam Worth n'était pas assez précis dans la localisation, alors lorsqu'il avait traversé le vortex il n'avait aucune idée de l'endroit où il allait arriver.
« Mais, tes cheveux! » répondit James, visiblement choqué par ce détail. Il s'approcha et caressa le visage de ce qui semblait être son ami. Ses doigts passèrent sur la cicatrice qui traversait la joue droite de John et qui semblait être là depuis des années. Il ouvrit la bouche pour poser une nouvelle question, mais lorsqu'il croisa le regard de John, le suppliant de ne rien demander, il se tut et continua de l'observer sous toutes les coutures comme s'il était irréel.
John sourit légèrement en sentant la douceur des mains de James. C'était une chose qui lui avait manqué profondément pendant plus d'un siècle. Il ferma les yeux et profita de ce moment de tendresse. Puis la voix de James résonna à nouveau. « De combien d'années dans le futur, viens-tu? ». John ouvrit à nouveau ses yeux. « Tu sais que je ne peux pas répondre à ça... ». James hocha la tête. « Ça pourrait altérer le temps, je sais. Mais alors pourquoi venir me voir? ». John soupira, prit les mains de James pour les enlever de son visage et se tourna pour faire quelques pas dans le salon. Tout y était comme dans ses souvenirs: le bureau de James était en désordre, la carafe de brandy était plus qu'entamée et à coté un verre était à moitié vide, et diverses expériences et autres papiers jonchés le sol du petit salon. Il eut un léger sourire, pendant quelques secondes. « J'avais besoin de te voir, c'est tout. » il se tourna de nouveau vers James, n'ayant pas remarqué que celui-ci l'avait suivi, se retrouvant nez-à-nez avec lui. « J'avais besoin de passer encore un peu de temps avec toi avant que... » Il se tut, se rendant compte qu'il allait en dire trop et fit quelques pas en arrière, pour s'éloigner de James. « Ne demande rien, s'il te plait. Ne peux-tu pas profiter de ma présence? ».
James s'avança à nouveau, en hochant doucement la tête. « Bien, je ne poserais pas de question. Mis à part celle-ci: Sais-tu quel jour sommes-nous? ». John regarda James avec un air interloqué. « Visiblement, non tu ne sais pas... » Il soupira, caressant à nouveau la cicatrice de John. « Cet après-midi, tu es passé me voir pour me dire que tu demanderais à Helen de devenir ton épouse ce soir... » Le regard de John s'emplit de tristesse et de culpabilité. Il détourna les yeux, pensant au fait qu'il avait trahi Helen pour son désir égoïste de passer encore quelques heures avec James. Celui-ci ne fit aucune remarque et après une longue minute de silence, il proposa à son invité surprise de s'assoir et de prendre un verre. John acquiesça, et ils s'installèrent l'un en face de l'autre et commencèrent à discuter de tout, et de rien.
Deux heures étaient passées depuis que John était arrivé chez James et ils étaient maintenant en train de faire une partie d'échecs. John se rendit vite compte que malgré les décennies, son esprit ne s'était pas rouillé, et comme dans ses souvenirs, il donnait du fil à retordre à James et son esprit. Finalement, avec un grand sourire, James fit échec et mat. Il pencha la tête sur le coté, essayant de décrypter l'expression de John. « J'imagine que si tu es là, à passer du temps avec moi, c'est que je ne suis plus de ce monde à ton époque. » Ce n'était pas une véritable question, et John ne répondit pas, il n'eut pas à le faire, la douleur qui venait de traverser son regard était suffisante. Il ressentit soudainement le flot de tristesse qui l'avait traversé durant ce funeste jour où James avait cessé de respirer, où son cœur avait cessé de battre, le jour où il l'avait finalement pardonné pour ses crimes. Il serra les mâchoires, réprimant ses larmes, fermant les yeux pour reprendre contenance. Puis il sentit la respiration de James contre sa peau. Il rouvrit les yeux, le détective était à moins de 5 mètres de lui. Qu'est-ce que James avait à perdre? Ce n'était pas le John de son époque, et il était venu d'un temps futur uniquement pour lui. La seule chose qui pouvait lui arriver de mal, c'était le rejet. Il pressa doucement ses lèvres contre celle de John pour un tendre baiser. Puis ils restèrent front contre front, silencieux pendant une ou deux minutes, puis John avança à nouveau ses lèvres, capturant celles de James dans un baiser fougueux et plein de désespoir, ses larmes coulant sur ses joues alors qu'il dévorait ces lèvres qu'il n'avait jamais vraiment cessé d'aimer durant ces décennies. James lui rendit son baiser avec tout le désespoir de savoir que cette nuit, son John était avec une autre femme, attirant l'autre homme un peu plus contre lui, l'entrainant avec lui sur le sol. Reprenant leur respiration leurs yeux se croisèrent, et chacun y découvrit le désir, le besoin de l'autre. John se pencha et déposa quelques baisers dans le cou de James alors que celui-ci bataillait pour ouvrir la chemise de son compagnon...
Le soleil commença à pointer à l'horizon, laissant ses rayons passer à travers les rideaux entr'ouverts de la chambre de James. John ouvrit doucement les yeux, sentant la chaleur du corps de James contre le sien. Il se demandait ce qu'il devait faire, s'il devait rester encore un peu, s'il devait partir sans un bruit et laisser James endormi. Mais avant qu'il ne puisse prendre une décision, il sentit son compagnon bouger doucement. Il passa doucement sa main dans ses cheveux et ferma les yeux en sentant les lèvres de James se déposer délicatement sur la peau de son torse comme des milliers de papillons. Il savait qu'il devait partir bientôt, qu'il ne pouvait pas se permettre de continuer cette relation. Après tout, il avait eu plus qu'il n'avait espéré. « Je sais que tu vas bientôt partir » murmura James comme s'il avait lu dans les pensées de John. Il se releva sur ses coudes et observa les traits de John. « Ça serait terriblement égoïste de te demander de rester encore un peu, n'est ce pas? » John eut un petit rire. « Tout comme c'était égoïste de ma part de venir frapper à ta porte. » Il se pencha et embrassa son compagnon, profitant encore des quelques minutes, des quelques heures qui lui restaient en sa compagnie. « Que vas-tu faire pour rejoindre ton époque? » John se contenta de hausser les épaules, mais au fond, il savait très bien ce qu'il comptait faire. Il embrassa le front de James et profita de ce début de journée, sans penser au futur, que cela soit le sien, ou celui du futur Jack l’Éventreur...
Décembre 1888, sur les bords de la Tamise.
Un corps avait été retrouvé dans les eaux de la Tamise, et James avait été appelé sur les lieux. Ses yeux se posèrent sur le corps, et il se mordit la lèvre inférieur. Ils lui avaient dit qu'il s'agissait de Montague John Druitt, mais jamais il n'aurait imaginé qu'il s'agissait de la version futuriste de John... Alors était-ce ce qu'il avait planifié depuis le début ? Retourner dans le temps pour partager encore quelques moments avec lui, et finir par se suicider, et permettre à Jack l’Éventreur de fuir par la même occasion? James secoua la tête, et s'éloigna de quelques pas, ne pouvant regarder une seconde de plus le corps sans vie de l'homme avec qui il avait passé une nuit, un an auparavant. Une larme roula sur sa joue et à l'entrée d'une ruelle, il aperçut une lueur rouge, comme un flash...
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